29 juil. 2013

Bédimo, recrue d'expérience

Avec le recrutement de Henri Bedimo, l'Olympique Lyonnais s'offre un arrière gauche expérimenté (29 ans, plus d'une centaine de matchs en Ligue 1) à prix raisonnable : la transaction tournerait autour de 2 à 3 M€, pour un contrat de 3 ans.


Le choix du Camerounais plutôt que du jeune (25 ans) Cheik M'Bengué (Toulouse), également évoqué comme une piste possible, témoigne de la philosophie de football que Rémi Garde souhaite inculquer à l'Olympique Lyonnais cette saison.

Bedimo appartient en effet à ce type moderne de latéraux offensifs qui excelle lorsque que son équipe a la possession de balle, alors que M'Bengué est davantage défenseur. Rapide, technique, Bedimo aime jouer vers l'avant, prendre les espaces, et déborder ses adversaires à l'instar de Trémoulinas ou Maxwell par exemple (ces derniers étant peut être plus précis dans leurs centres).

Devenu pro en 2004 à Toulouse, passé par Le Havre puis Châteauroux, il se révèle à Lens puis à Montpellier après la descente de Lens en Ligue 2. Révélation relativement tardive donc. Sélectionné en équipe du Cameroun depuis la saison 2009/2010, il a participé à la CAN de l'année 2010, et en constitue désormais un joueur régulièrement titulaire (27 sélections). Si ces qualités sont principalement offensives, il défend aussi plutôt bien. Montpellier n'aurait pas été la meilleure défense de Ligue 1 l'année de son titre si cela n'avait pas été le cas. Et il est assez propre, commettant peu de fautes (en moyenne 4 ou 5 cartons jaunes par saisons). 

Au total, Bedimo constitue donc un joueur intéressant assez proche de Dabo dans son jeu, orienté vers l'avant, tout en étant un peu moins agressif que l'ancien latéral de Séville. Il s'inscrit donc dans le projet de jeu de Rémi Garde, et pourra constituer un joueur d'appoint intéressant voire un titulaire si Dabo avait à prendre place sur le flanc droit de la défense.

Le CV de Henri Bedimo, 29 ans, 27 sélections avec le Cameroun

Saisons / Club / Matchs (buts)
2012/11 Montpellier 32 (0)
2011/12 Montpellier 36 (1)
2010/11 Lens 35 (0)
2009/10 Lens 15 (1)
2009/10 Châteauroux 19 (1)
2008/09 Châteauroux 20 (1)
2007/08 Châteauroux 36 (2)
2006/07 Le Havre 23 (0)
2005/06 Toulouse 8 (0)
2004/04 Toulouse 15 (0)

28 juil. 2013

Un talent parmi les Grasshoppers

L'Olympique Lyonnais commence sa campagne européenne contre le Grasshopper de Zurich (les sauterelles de Zurich, en english). Lyon est plus fort sur le papier. Le Grassoppher n'est plus le club phare du football suisse qu'il était il y a quelques années, lorsqu'il pouvait encore s'enorgueillir d'épopées européennes (d'une demi-finale de la C3 perdue contre Bastia en 1978), ou de rassembler quelques joueurs emblématiques du football suisse - Alain Sutter, Ciriaco Sforza, sans oublier, le magnifique Patrick Müller, un peu plus tard. 


Le Grassoppher n'est donc plus le club phare du football suisse, malgré 27 titres de champions acquis depuis sa création. Depuis les début des années 2000, le Grasshopper est dominé par le FC Bâle, voire le FC Zurich, sur la scène domestique. L'année dernière, à nouveau devancé par Bâle en championnat, il remporte tout de même la coupe. Entraîné par l'Allemand Michael Skibbe, on retrouvera dans cette équipe l'expérimenté Grichting (ex-Auxerre), titulaire en défense centrale, mais c'est une équipe jeune que l'Olympique Lyonnais rencontrera mardi soir.

Dans cette équipe, on s'intéressera en particulier au talent d'Izet Hajrovic. Ce jeune joueur (22 ans) appartient à cette génération de footballeurs, originaires des Balkans ayant grandi en Suisse, comme Xherdan Shaqiri (Bayern Munich), Blerim Džemaili (Napoli) ou Granit Xhaka (Borussia Mönchengladbach), pour n'en citer que trois. Cependant, bien qu'ayant honoré une première sélection avec la Suisse, contre la Tunisie, en amical, en novembre 2012, il a finalement récemment donné sa préférence à la Bosnie pour poursuivre sa carrière internationale. Tout comme son frère, Sead Hajrovic, autre espoir helvéto-bosnien, jouant avec la réserve d'Arsenal. 


Positionné sur le flan droit de l'attaque, dans le jeu, c'est un joueur puissant et technique, rapide avec ou sans le ballon, et doté d'une frappe de balle exceptionnelle. Précis, efficace devant le but, et, cerise sur le gâteau, adroit sur coup franc.


Le jeune Bosniaque a donc toutes les qualités pour devenir un joueur de haut niveau. Ses qualités techniques supérieures, et un fort caractère, pourraient à l'avenir en faire un joueur-clé d'une équipe sur la scène continentale. Un joueur à observer contre Lyon.

Formé par les Grasshoppers, Izet a commencé à jouer en équipe première en 2009, et devient titulaire l'année suivante, à 19 ans. A 22 ans, cette année devrait être sa dernière saison dans le championnat suisse. Il devra néanmoins confirmer son talent. C'est bien parti, avec 4 buts inscrits en 3 rencontres depuis le début du championnat.



Juninho Pernanbucano, éternel (2/2)

Une semaine après son retour triomphal contre Fluminense au Maracanã, Juninho retrouvait le public de Vasco, au stade São Januário, pour affronter le promu Criciúma Esporte Clube samedi soir.

De nouveau, Juninho a été l'homme du match.Dominateur, les joueurs de Rio ont pourtant eu des difficultés à inquiéter leurs visiteurs, car Criciúma, agressif, multipliait les fautes. La partie était  pourtant bien engagée. Après 8 minutes de jeu, suite à une faute commise à 40 mSão Januário répète ce refrain bien connu de Gerland : coup franc de Juninho et but.


Menant au score, les joueurs de Vasco dominent le reste de la première période mais ne parviennent pas à amplifier le score en première période, trop maladroits. La seconde période reprend avec les mêmes acteurs. Nouvelle faute des joueurs de Criciúma sur Juninho à une trentaine de mètres de leur cage. Juninho tourne autour du ballon mais c'est Rafael Vaz qui se charge de tirer le coup franc. Dans la lucarne. 

A 2-0 pour les locaux, on se dit que le match est joué, mais en dix minutes, Ivo puis Wellington Paulista marquent coup sur coup. Les joueurs du Sud égalisent à la surprise générale. Tout reste à faire pour les Cariocas. Il reste un quart d'heure.

Quasiment sur l'engagement, les joueurs visiteurs commettent une nouvelle faute à une cinquantaine de mètres de leur but. Coup franc de Juninho, Bruno, le gardien de Criciúma hésite mais ne sort pas. Edmilson da Silva, entré en jeu, se retrouve seul à trois mètres. But. Délivrance pour la Colina, l'autre nom de l'enceinte de Vasco. 

Les joueurs locaux parviennent à conserver ce résultat. Deuxième match de Juninho depuis son retour et même constat  : une victoire, un but et une passe décisive pour sa fiche de stats. Vasco est désormais 6ème, après 9 journées.

Le résumé du match, Vasco da Gama - Criciúma : 3 - 2.


Juninho Pernanbucano, éternel (1/2)

Junihno Pernanbucano a marqué l'Olympique Lyonnais comme aucun autre joueur. Il est également en train de marquer l'histoire d'un autre club : le club de Vasco. Le Vasco da Gama CR, c'est en effet le club de Rio dans lequel Juninho a évolué 6 saisons avant d'arriver en Europe. C'est aussi ce club qu'il avait retrouvé après deux saisons à Doha. Et c'est naturellement avec Vasco que Juninho, 38 ans, retrouve le Brésil après un bref passage au New York Red Bulls.



Cette saison, pourtant, le club de Vasco était mal en point, navigant autour de la 15ème place après une petite dizaine de journées. Le retour de celui qu'on surnomme le "petit roi" (reizinho) suscitait donc de grands espoir. Et un grand défi se présentait dès son premier match, dimanche dernier, puisque Vasco rencontrait au Maracanã l'un de ses rivaux cariocas : le Fluminense de Deco et Fred.

Les fans du Vasco et les admirateurs de Juninho ont vu leur rêve le plus fou se réaliser. Positionné en 10 derrière Eder Luis et André, Juninho a très vite pris le jeu du Vasco à son compte. Il descend bas, offre des solutions à ses partenaires, et monte à chacune des offensives de son club. Le match est équilibré, peut être même légèrement dominé par Flu, mais après un quart d'heure de jeu, c'est le moment que tous les fans de Juninho espérait qui se produit. Après un centre Wendel, mal maîtrisé par la défense centrale de Fluminense, Pedro Ken récupère le ballon et le transmet à Juninho qui envoie le ballon au fond des filets. Gooooooooooooooolo ! Les supporters du Vasco louent le retour de l'idole. Juninho est bien de retour. On devinerait une larme dans les yeux du beau Juninho, non, c'est moi, je suis juste ému.

Quelques minutes plus tard, le coude de Fred s'approche trop près du visage de Jomar. Carton rouge pour l'ancien Lyonnais. Logique. Mauvais geste, mauvais souvenirs

A 10 contre 11, le match est plus facile pour Vasco. En tout début de seconde période, Juninho glisse un magnifique ballon en profondeur à André, parti à la limite du hors jeu : ça fait 0 - 2 pour Vasco. Le réduction du score par Carlinhos offre un maigre espoir à Fluminense à l'heure de jeu. Juninho sort acclamé à 20 minutes de la fin, et le puissant Temorio scelle les débats à 5 minutes de la fin de la tête sur un corner. 1 - 3. Score final. Juninho est de retour, éternel roi à Lyon, et reizinho à Rio.