11 août 2013

Au revoir, Licha

Emblème de l'ère post-juninhienne, Lisandro Lopez quitte l'Olympique Lyonnais pour le Qatar. C'est désormais certain, une nouvelle période s'ouvre pour l'OL.


 

Lisandro Lopez était le leader de l'Olympique Lyonnais depuis le départ de Juninho. Attaquant travailleur, buteur insatiable et joueur charismatique, Licha était, avec Hugo Lloris, un des meilleurs joueurs de l'Olympique Lyonnais depuis quatre saisons.

Arrivé de Porto en 2009, il débarquait à Lyon pour remporter des titres. Lyon venait de perdre son titre de champion de France et des joueurs comme Karim Benzema, Fabio Grosso ou Kader Keita. Il devait être la pièce maîtresse d'une équipe animée d'un esprit de reconquête enregistrant les arrivées de Gomis, Cissokho ou Bastos.


Les désillusions se sont succédées pour Lisandro et les supporters de l'Olympique Lyonnaise. Son passage à Lyon laisse donc un arrière-goût d'inachevé. Des blessures trop fréquentes, une dernière saison ratée, une impossible entente avec Gomis, et surtout, le regret de ne soulever qu'un seul trophée, une coupe de France. Son talent méritait bien mieux qu'un Olympique Lyonnais rentré dans le rang.

Des regrets, donc, beaucoup de regrets, mais aussi tant de souvenirs heureux, tant de buts marqués, et une idée sur le terrain, toujours tout donner. Tu ne t'en sentais plus capable. Tu nous dis au revoir après avoir vécu "quatre saisons extraordinaires" à l'OL. Sache que tu as aussi marqué l'histoire de notre club. Au revoir, Licha.

Lyon - Nice : 4-0

Pour sa première journée en championnat, le nouvel OL s'offre une large victoire contre Nice à Gerland (4-0) et soigne son entrée en championnat. 

La première période avait pourtant été poussive, approximative. La défense expérimentale (Bisevac - Fofana) de l'OL n'y était pas. Anthony Lopes a été contraint de rattraper l'alignement aléatoire de ses défenseurs ou quelques relances hasardeuses. Devant, les attaquants ne parvenaient pas à faire la différence. 

Après 45 minutes de jeu, on commençait à douter du nouveau visage de l'OL. On était heureux de voir les Gones rejoindre les vestiaires avec un but d'avance. On s'apprêtait à vivre une seconde période à risque face à l'attaque niçoise bien emmenée par le Belge Christian Brüls, la satisfaction azuréenne.


Il n'en a rien été. La seconde période a été convaincante, très convaincante même. Les Niçois ont été asphyxiés par le pressing efficace et coordonné des Lyonnais. L'Olympique Lyonnais a monopolisé le ballon. Les joueurs offensifs ont tenté, puis réussi leur actions, à l'image de Yohann Gourcuff, ou de Miguel Lopes, omniprésents dans la dernière demi-heure. Au final, Nice, assez faible en l'absence de le Cvitanich, Pejčinović ou Mendy, a pris trois buts et aurait pu en prendre deux ou trois de plus. Au final, le nouveau Lyon a convaincu pour son retour aux affaires courantes.


8 août 2013

Cvinatich, la révélation niçoise

Le championnat de France commence ce week-end. Lyon reçoit Nice samedi soir à 21 heures. C'est l'occasion de revenir sur l'histoire de Dario Cvitanich à l'OCG Nice, le transfert le plus rentable de la saison dernière.

L'histoire du transfert est racontée dans un beau papier de Mathieu Faure (Sofoot.com). Ce genre d'histoire est malheureusement trop rare. En France, on voit peu de recrutements aussi malins, notamment avec le marché sud-américain. Pourtant, c'est un marché riche en talents : il avait beaucoup aidé l'OL à construire son palmarès, avec l'apport des Brésiliens Junihno, Edmilson, Cris, ou Caçapa.

A cet égard, l'histoire de Cvitanich ressemble à celle de Cris. C'est l'histoire d'un joueur talentueux en Amérique du Sud, repéré par un grand club européen, mais qui ne parvient pas à s'y imposer.



L'Argentin a commencé sa carrière en 2003 à 19 ans, dans le club de Banfield, dans la banlieue Buenos Aires. Il est longtemps resté remplaçant. Pour ses premiers entraîneurs, Julio Falconi ou Gato Leeb, Cvitanich passait après des joueurs comme Josemir Lujambio, Rodrigo Palacio, Eduardo Bustos Montoya, Gabriel Amato, ou José Sand.

Il joue plus régulièrement à partir de la saison 2005. Une date marque son changement de statut. Lors de la dernière journée du tournoi de clôture, il marque le but qui qualifie Banfield en Copa Sudamerica, contre Argentinos Junior. Jour après jour, le joueur progresse et, remarqué par les recruteurs des clubs européens, finit par rejoindre l'Ajax d'Amsterdam en 2008 pour 7 M€. Il ne s'y imposera jamais, barré par Luis Suarez, Klaas-Jan  Huntelaar ou Miralem Sulejmani.



Prêté au Mexique, puis en Argentine, il est finalement cédé à Nice pour un montant d'environ 1 M€. Une très belle affaire, pour le club de la côte d'Azure, nous le disions : il marque 19 buts pour sa première saison en Ligue 1.

Étonnamment, malgré ces excellentes stats, le jeu de l'Argentin n'a rien de spectaculaire. Loin d'être un colosse (1,74 m), Cvitanich n'est pas particulièrement rapide, technique ou puissant. Son principal atout c'est son efficacité. 60% de tirs sont cadrés, et un tiers de ses tirs sont des buts. Personne ne fait mieux dans le championnat de France, et peu de joueurs du monde rivalisent avec lui dans ce domaine. Une découverte pour le championnat de France, et un danger permanent pour son adversaire.

Photos : Reuters

7 août 2013

Brouillon

"Premier travail avec corrections", c'est ainsi qu'Emile Littré définissait le mot brouillon. Je serai tenté de reprendre cette définition pour qualifier la prestation de l'OL à Zurich contre Grasshopper. Malgré une victoire (1-0 ; Grenier, 82è), les Lyonnais n'ont pas été brillants, voire insuffisants en première période.

La médiocrité des Lyonnais n'empêche pas quelques motifs de satisfactions et infimes plaisirs : la régularité d'Anthony Lopes, l'activité de Clément Grenier, ou l'ouverture de Gueida Fofana pour Lisandro sur le but - une perle de passe.

6 août 2013

Rémy à Newcastle

Loïc Rémy rejoint Newcastle, c'est officiel. Le transfert du natif de Rillieux était plus facile que celui de Gomis. Son employeur, Queens Pack Rangers, souhaitait le vendre. Rémy ne pouvait pas se permettre d'évoluer en deuxième division anglaise. 

Pour Newcastle, ce choix n'est peut être pas le plus intéressant, du point de vue sportif. Les qualités de Rémy sont aussi celles de Papiss Cissé, le titulaire actuel du poste - accélération, appels de balle. Ce n'est donc pas un renfort tactique. Rémy n'offre pas de nouvelle option de jeu pour Alan Pardew, alors que l'arrivée de Gomis le permettrait.

L'option d'un transfert de Gomis à Newcastle reste ouverte d'après les médias britanniques. Elles semblent néanmoins réduites. Ce transfert semblait pourtant être la meilleure option pour le joueur, en conflit avec son club à quelques mois de la coupe du monde, et le club (Newcastle) à la recherche d'un complément à Cissé.


Cet écart entre la solution théoriquement optimale et la solution adoptée par les clubs illustre le rôle des contingences dans le marché des transferts. Les décisions des acteurs ne sont pas toujours celles qui seraient les plus profitables aux joueurs et aux clubs. D'autres acteurs prennent part à ces transactions : agents, conseils, et autres avocats interviennent dans ses négociations et déforment les arbitrages du marché. 

Photo : Jorge Mendes dans son bureau, Globe Soccer Awards

5 août 2013

Pourquoi Newcastle veut Gomis ?

Le transfert de Bafé Gomis à Newcastle serait un choix intelligent pour l'équipe d'Alan Pardew. Le secteur offensif de Newcastle est affaibli depuis la vente de Demba Ba à Chelsea cet hiver. Un simple regard sur l'effectif de Newcastle suffit pour s'en rendre compte. En attaque, les options pour Alan Pardew s'appellent Papiss Cissé, Yoan Gouffran ou Shola Ameobi. Hormis Papiss Cissé (ex-Metz ou Fribourg), qui évolue à un niveau intéressant depuis quelques saisons, ces joueurs pèsent peu.


Recruter un attaquant supplémentaire aurait donc du sens pour Newcastle car, dans les autres secteurs, Newcastle possède un effectif de qualité. Son milieu de terrain est riche (Yohan Cabaye, Moussa Sissoko, Hatem Ben Arfa, Romain Amalfitano, Jonás Gutiérrez, Cheick Tioté). Ses défenseurs de qualité (Fabricio Coloccini, Davide Santon, Mapou Yanga-Mbiwa, Mathieu Debuchy). Et son gardien titulaire, le Hollandais Tim Krul, sera de retour de blessure.

En somme, en comblant ses lacunes offensives Newcastle pourrait faire oublier une saison 2012/2013 catastrophique. D'ailleurs, n'oublions pas qu'avant de lutter pour éviter la relégation, Newcastle avait terminé la saison 2011/2012 aux portes de la Ligue des Champions (5è). 

Un joueur français s'intégrerait facilement dans un effectif largement francophone. Ce joueur pourrait donc être Gomis, mais ça pourrait être Loïc Rémy. QPR relégué, l'international français est à la recherche d'un nouveau club. Il a pour lui des statistiques intéressantes pour sa première demi-saison dans le championnat anglais (6 buts en 14 matchs).


Le choix entre Gomis et Rémy pourrait être la complémentarité avec Papiss Cissé. L'arrivée d'un nouvel attaquant devrait inciter Pardew à adopter un 4x4x2 (c'est ce qu'il le faisait avant le départ de Demba Ba). De ce point de vue, l'avantage penche légèrement en faveur de Gomis : Rémy a un profil assez proche de celui de Papiss Cissé (plus joueur de profondeur que point d'ancrage).

Photo : Reuters

2 août 2013

Cris (ex-Gremio) rejoint Juninho

Cris a joué huit saisons à Lyon. Il a quitté le Rhône l'été dernier. Il a depuis connu trois clubs : Galatasaray, Gremio et désormais Vasco. 

Ecarté par Galatasaray cet hiver, Cris est arrivé à Gremio en janvier. Son transfert était souhaité par l'entraîneur Vanderlei Luxemburgo, alors entraineur de l'équipe de Porto Alegre. Sous les ordres de Luxemburgo, Cris était en effet titulaire dans l'équipe de Cruzeiro qui a conquis le championnat, la coupe du Brésil et le championnat mineiro.

Le Policier n'a cependant pas plus convaincu Gremio que Galatasaray. Deux événement pour expliquer cet échec. Une expulsion contre Fluminense, en phase de poules de la Copa Libertadores, suite à un geste violent contre Rafael Solis (score final 0-0). Puis, toujours en Copa Libertadores, une expulsion et un penalty provoqué contre les Colombiens de l'Independiante Santa Fé. Depuis, il ne jouait plus à Gremio. Avec ce transfert à Vasco, Cris (36 ans) retrouvera Juninho, pour stabiliser un secteur appauvri par le départ de Dédé pour Cruzeiro. Une nouvelle chance pour le Policier, la dernière ?

1 août 2013

Grasshopper, match aller

En difficultés pendant la première demi-heure, les Lyonnais ont progressivement pris le match à leur compte pour s'imposer grâce à un amour de coup de franc d'un Grenier repris de la tête par Bisevac. A l'origine de la plupart des actions, Grenier a été le grand animateur du jeu lyonnais. Lacazette s'est également montré actif et disponible.

29 juil. 2013

Bédimo, recrue d'expérience

Avec le recrutement de Henri Bedimo, l'Olympique Lyonnais s'offre un arrière gauche expérimenté (29 ans, plus d'une centaine de matchs en Ligue 1) à prix raisonnable : la transaction tournerait autour de 2 à 3 M€, pour un contrat de 3 ans.


Le choix du Camerounais plutôt que du jeune (25 ans) Cheik M'Bengué (Toulouse), également évoqué comme une piste possible, témoigne de la philosophie de football que Rémi Garde souhaite inculquer à l'Olympique Lyonnais cette saison.

Bedimo appartient en effet à ce type moderne de latéraux offensifs qui excelle lorsque que son équipe a la possession de balle, alors que M'Bengué est davantage défenseur. Rapide, technique, Bedimo aime jouer vers l'avant, prendre les espaces, et déborder ses adversaires à l'instar de Trémoulinas ou Maxwell par exemple (ces derniers étant peut être plus précis dans leurs centres).

Devenu pro en 2004 à Toulouse, passé par Le Havre puis Châteauroux, il se révèle à Lens puis à Montpellier après la descente de Lens en Ligue 2. Révélation relativement tardive donc. Sélectionné en équipe du Cameroun depuis la saison 2009/2010, il a participé à la CAN de l'année 2010, et en constitue désormais un joueur régulièrement titulaire (27 sélections). Si ces qualités sont principalement offensives, il défend aussi plutôt bien. Montpellier n'aurait pas été la meilleure défense de Ligue 1 l'année de son titre si cela n'avait pas été le cas. Et il est assez propre, commettant peu de fautes (en moyenne 4 ou 5 cartons jaunes par saisons). 

Au total, Bedimo constitue donc un joueur intéressant assez proche de Dabo dans son jeu, orienté vers l'avant, tout en étant un peu moins agressif que l'ancien latéral de Séville. Il s'inscrit donc dans le projet de jeu de Rémi Garde, et pourra constituer un joueur d'appoint intéressant voire un titulaire si Dabo avait à prendre place sur le flanc droit de la défense.

Le CV de Henri Bedimo, 29 ans, 27 sélections avec le Cameroun

Saisons / Club / Matchs (buts)
2012/11 Montpellier 32 (0)
2011/12 Montpellier 36 (1)
2010/11 Lens 35 (0)
2009/10 Lens 15 (1)
2009/10 Châteauroux 19 (1)
2008/09 Châteauroux 20 (1)
2007/08 Châteauroux 36 (2)
2006/07 Le Havre 23 (0)
2005/06 Toulouse 8 (0)
2004/04 Toulouse 15 (0)

28 juil. 2013

Un talent parmi les Grasshoppers

L'Olympique Lyonnais commence sa campagne européenne contre le Grasshopper de Zurich (les sauterelles de Zurich, en english). Lyon est plus fort sur le papier. Le Grassoppher n'est plus le club phare du football suisse qu'il était il y a quelques années, lorsqu'il pouvait encore s'enorgueillir d'épopées européennes (d'une demi-finale de la C3 perdue contre Bastia en 1978), ou de rassembler quelques joueurs emblématiques du football suisse - Alain Sutter, Ciriaco Sforza, sans oublier, le magnifique Patrick Müller, un peu plus tard. 


Le Grassoppher n'est donc plus le club phare du football suisse, malgré 27 titres de champions acquis depuis sa création. Depuis les début des années 2000, le Grasshopper est dominé par le FC Bâle, voire le FC Zurich, sur la scène domestique. L'année dernière, à nouveau devancé par Bâle en championnat, il remporte tout de même la coupe. Entraîné par l'Allemand Michael Skibbe, on retrouvera dans cette équipe l'expérimenté Grichting (ex-Auxerre), titulaire en défense centrale, mais c'est une équipe jeune que l'Olympique Lyonnais rencontrera mardi soir.

Dans cette équipe, on s'intéressera en particulier au talent d'Izet Hajrovic. Ce jeune joueur (22 ans) appartient à cette génération de footballeurs, originaires des Balkans ayant grandi en Suisse, comme Xherdan Shaqiri (Bayern Munich), Blerim Džemaili (Napoli) ou Granit Xhaka (Borussia Mönchengladbach), pour n'en citer que trois. Cependant, bien qu'ayant honoré une première sélection avec la Suisse, contre la Tunisie, en amical, en novembre 2012, il a finalement récemment donné sa préférence à la Bosnie pour poursuivre sa carrière internationale. Tout comme son frère, Sead Hajrovic, autre espoir helvéto-bosnien, jouant avec la réserve d'Arsenal. 


Positionné sur le flan droit de l'attaque, dans le jeu, c'est un joueur puissant et technique, rapide avec ou sans le ballon, et doté d'une frappe de balle exceptionnelle. Précis, efficace devant le but, et, cerise sur le gâteau, adroit sur coup franc.


Le jeune Bosniaque a donc toutes les qualités pour devenir un joueur de haut niveau. Ses qualités techniques supérieures, et un fort caractère, pourraient à l'avenir en faire un joueur-clé d'une équipe sur la scène continentale. Un joueur à observer contre Lyon.

Formé par les Grasshoppers, Izet a commencé à jouer en équipe première en 2009, et devient titulaire l'année suivante, à 19 ans. A 22 ans, cette année devrait être sa dernière saison dans le championnat suisse. Il devra néanmoins confirmer son talent. C'est bien parti, avec 4 buts inscrits en 3 rencontres depuis le début du championnat.



Juninho Pernanbucano, éternel (2/2)

Une semaine après son retour triomphal contre Fluminense au Maracanã, Juninho retrouvait le public de Vasco, au stade São Januário, pour affronter le promu Criciúma Esporte Clube samedi soir.

De nouveau, Juninho a été l'homme du match.Dominateur, les joueurs de Rio ont pourtant eu des difficultés à inquiéter leurs visiteurs, car Criciúma, agressif, multipliait les fautes. La partie était  pourtant bien engagée. Après 8 minutes de jeu, suite à une faute commise à 40 mSão Januário répète ce refrain bien connu de Gerland : coup franc de Juninho et but.


Menant au score, les joueurs de Vasco dominent le reste de la première période mais ne parviennent pas à amplifier le score en première période, trop maladroits. La seconde période reprend avec les mêmes acteurs. Nouvelle faute des joueurs de Criciúma sur Juninho à une trentaine de mètres de leur cage. Juninho tourne autour du ballon mais c'est Rafael Vaz qui se charge de tirer le coup franc. Dans la lucarne. 

A 2-0 pour les locaux, on se dit que le match est joué, mais en dix minutes, Ivo puis Wellington Paulista marquent coup sur coup. Les joueurs du Sud égalisent à la surprise générale. Tout reste à faire pour les Cariocas. Il reste un quart d'heure.

Quasiment sur l'engagement, les joueurs visiteurs commettent une nouvelle faute à une cinquantaine de mètres de leur but. Coup franc de Juninho, Bruno, le gardien de Criciúma hésite mais ne sort pas. Edmilson da Silva, entré en jeu, se retrouve seul à trois mètres. But. Délivrance pour la Colina, l'autre nom de l'enceinte de Vasco. 

Les joueurs locaux parviennent à conserver ce résultat. Deuxième match de Juninho depuis son retour et même constat  : une victoire, un but et une passe décisive pour sa fiche de stats. Vasco est désormais 6ème, après 9 journées.

Le résumé du match, Vasco da Gama - Criciúma : 3 - 2.


Juninho Pernanbucano, éternel (1/2)

Junihno Pernanbucano a marqué l'Olympique Lyonnais comme aucun autre joueur. Il est également en train de marquer l'histoire d'un autre club : le club de Vasco. Le Vasco da Gama CR, c'est en effet le club de Rio dans lequel Juninho a évolué 6 saisons avant d'arriver en Europe. C'est aussi ce club qu'il avait retrouvé après deux saisons à Doha. Et c'est naturellement avec Vasco que Juninho, 38 ans, retrouve le Brésil après un bref passage au New York Red Bulls.



Cette saison, pourtant, le club de Vasco était mal en point, navigant autour de la 15ème place après une petite dizaine de journées. Le retour de celui qu'on surnomme le "petit roi" (reizinho) suscitait donc de grands espoir. Et un grand défi se présentait dès son premier match, dimanche dernier, puisque Vasco rencontrait au Maracanã l'un de ses rivaux cariocas : le Fluminense de Deco et Fred.

Les fans du Vasco et les admirateurs de Juninho ont vu leur rêve le plus fou se réaliser. Positionné en 10 derrière Eder Luis et André, Juninho a très vite pris le jeu du Vasco à son compte. Il descend bas, offre des solutions à ses partenaires, et monte à chacune des offensives de son club. Le match est équilibré, peut être même légèrement dominé par Flu, mais après un quart d'heure de jeu, c'est le moment que tous les fans de Juninho espérait qui se produit. Après un centre Wendel, mal maîtrisé par la défense centrale de Fluminense, Pedro Ken récupère le ballon et le transmet à Juninho qui envoie le ballon au fond des filets. Gooooooooooooooolo ! Les supporters du Vasco louent le retour de l'idole. Juninho est bien de retour. On devinerait une larme dans les yeux du beau Juninho, non, c'est moi, je suis juste ému.

Quelques minutes plus tard, le coude de Fred s'approche trop près du visage de Jomar. Carton rouge pour l'ancien Lyonnais. Logique. Mauvais geste, mauvais souvenirs

A 10 contre 11, le match est plus facile pour Vasco. En tout début de seconde période, Juninho glisse un magnifique ballon en profondeur à André, parti à la limite du hors jeu : ça fait 0 - 2 pour Vasco. Le réduction du score par Carlinhos offre un maigre espoir à Fluminense à l'heure de jeu. Juninho sort acclamé à 20 minutes de la fin, et le puissant Temorio scelle les débats à 5 minutes de la fin de la tête sur un corner. 1 - 3. Score final. Juninho est de retour, éternel roi à Lyon, et reizinho à Rio.