27 août 2012

Evian - Lyon : 1 - 1

Contre Evian, Lyon a longtemps maîtrisé son sujet, monopolisant le ballon (plus de 60% de possession de balle), sans pour autant inquiéter Evian. Contre Troyes, nous avions regretté la maladresse des attaquants (Gomis notamment). Contre Evian, le regret est plus bas puisque le défaut du jeu lyonnais est venu des milieux de terrain incapables de trouver leurs partenaires offensifs (Gomis, Lisandro). Dans ce contexte, l'égalisation lyonnaise est venue sur coup de pied arrêté et d'un coup franc astucieusement tiré par Bastos qui avait noté un trou dans le mur formé par les joueurs d'Evian. Au final, Lyon s'en sort donc plutôt bien avec ce match nul (1-1).

A l'issue des trois premiers matchs de championnat, l'Olympique Lyonnais laisse donc une impression encore mitigée en dépit d'un classement flatteur. La défense est en chantier, mais les arrivées de Monzon et de Bisevac et le retour de blessure de Lovren devraient stabiliser ce secteur au cours des prochaines semaines. Le chantier qui suit est simple : il faut recréer les conditions d'une formation dominatrice au milieu de terrain.

Olivier Guichard note justement dans Le Progrès que la paire Gonalons - Fofana est encore loin de donner pleinement satisfaction : "La doublette du milieu a été à la peine face à Evian. Si le vice-capitaine lyonnais apparaît indéboulonnable, il n'en va pas de même avec l'ancien Havrais qui a la lourde tâche de faire oublier Källström". Deux statistiques intéressante appuient cette thèse. Contre Evian, Gonalons perd 12 ballons et en gagne 18. Fofana en perd 25 et en gagne 6. Les lacunes du milieu de terrain sont identifiées. Fofana n'est pas encore Källström. 

Plus inquiétant, Fofana, à Lyon, ce n'est pas le Fofana que l'on avait pu voir lors de la Coupe du monde des moins de 20 ans en Colombie l'été dernier ou, plus loin, lors de la coupe d'Europe des moins de 17 ans en 2008 (c'était en Turquie). Fofana impressionnait alors par sa condition physique, par son endurance, par sa vitesse. Au delà de son impact physique, le capitaine des Bleuets avait aussi montré un vrai talent offensif - sachant tantôt apporter le surnombre dans les phases d'attaque, tantôt marquer, tantôt offrir de belles ouvertures. Faut-il invoquer la timidité, l'appréhension que peut légitiment ressentir un joueur encore jeune à évoluer au plus haut niveau ? Espérons, dans ce cas,  l'ancien Havrais murisse vite, très vite, l'Olympique Lyonnais en a besoin.

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