8 août 2013

Cvinatich, la révélation niçoise

Le championnat de France commence ce week-end. Lyon reçoit Nice samedi soir à 21 heures. C'est l'occasion de revenir sur l'histoire de Dario Cvitanich à l'OCG Nice, le transfert le plus rentable de la saison dernière.

L'histoire du transfert est racontée dans un beau papier de Mathieu Faure (Sofoot.com). Ce genre d'histoire est malheureusement trop rare. En France, on voit peu de recrutements aussi malins, notamment avec le marché sud-américain. Pourtant, c'est un marché riche en talents : il avait beaucoup aidé l'OL à construire son palmarès, avec l'apport des Brésiliens Junihno, Edmilson, Cris, ou Caçapa.

A cet égard, l'histoire de Cvitanich ressemble à celle de Cris. C'est l'histoire d'un joueur talentueux en Amérique du Sud, repéré par un grand club européen, mais qui ne parvient pas à s'y imposer.



L'Argentin a commencé sa carrière en 2003 à 19 ans, dans le club de Banfield, dans la banlieue Buenos Aires. Il est longtemps resté remplaçant. Pour ses premiers entraîneurs, Julio Falconi ou Gato Leeb, Cvitanich passait après des joueurs comme Josemir Lujambio, Rodrigo Palacio, Eduardo Bustos Montoya, Gabriel Amato, ou José Sand.

Il joue plus régulièrement à partir de la saison 2005. Une date marque son changement de statut. Lors de la dernière journée du tournoi de clôture, il marque le but qui qualifie Banfield en Copa Sudamerica, contre Argentinos Junior. Jour après jour, le joueur progresse et, remarqué par les recruteurs des clubs européens, finit par rejoindre l'Ajax d'Amsterdam en 2008 pour 7 M€. Il ne s'y imposera jamais, barré par Luis Suarez, Klaas-Jan  Huntelaar ou Miralem Sulejmani.



Prêté au Mexique, puis en Argentine, il est finalement cédé à Nice pour un montant d'environ 1 M€. Une très belle affaire, pour le club de la côte d'Azure, nous le disions : il marque 19 buts pour sa première saison en Ligue 1.

Étonnamment, malgré ces excellentes stats, le jeu de l'Argentin n'a rien de spectaculaire. Loin d'être un colosse (1,74 m), Cvitanich n'est pas particulièrement rapide, technique ou puissant. Son principal atout c'est son efficacité. 60% de tirs sont cadrés, et un tiers de ses tirs sont des buts. Personne ne fait mieux dans le championnat de France, et peu de joueurs du monde rivalisent avec lui dans ce domaine. Une découverte pour le championnat de France, et un danger permanent pour son adversaire.

Photos : Reuters

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire